2.2. Le coup de foudre, c'est quoi ?
LA CHIMIE DE L'AMOUR
Lors de la rencontre de deux êtres, des phénomènes biologiques et psychiques très particuliers peuvent se produire. Blanche et Herbert, les deux protagonistes de notre histoire initiale sont immédiatement tombés amoureux l'un de l'autre sans savoir très bien pourquoi. C'est le coup de foudre.
Lisez cet article :
Petite chimie de la passion
Vous croyez que l'amour fou n'est qu'une question de sentiments ? Détrompez-vous, c'est d'abord un branle-bas de combat de nos hormones. Moins romantique, mais tout aussi passionnant...
Vous le trouvez sublimement beau et incroyablement intelligent ? Pourquoi pas, mais il dégage surtout des phéromones, captées par votre organe voméronasal (un petit organe encore mal connu, situé dans le nez) qui arrivent directement au cerveau. De son côté, lui vous trouve extrêmement attirante... car sans le savoir, il réagit à vos pupilles dilatées par le désir.
Si, dans la suite de votre relation, vous faites l'amour, cela contribue encore à renforcer le cocktail chimique. Lulibérine, testostérone, dopamines et endorphines, l'acte sexuel libère tout cela. Résultat : un état de bien-être béat, une anesthésie temporaire de tous les maux psychologiques ou physiques, et... l'envie de recommencer. Tomber amoureux provoque les mêmes réactions que la cocaïne Grâce à cette débauche d'hormones, le cerveau ne tarde pas à s'emballer. Des chercheurs anglais ont fait l'expérience de recruter des jeunes gens "follement amoureux" et de leur montrer, au milieu d'autres images banales, une photo de leur bien-aimé(e). Résultat : les aires de la matière grise qui s'excitent à cette vue sont les mêmes que celles qui sont stimulées par la cocaïne et d'autres substances similaires. La dopamine (hormone de la même famille que les amphétamines) fait également des siennes, en nous demandant de rechercher toujours la source du plaisir, c'est-à-dire l'autre. On connaît la suite : coups de fil sans fin, contemplation des photos de vacances, visites surprises... La passion, drogue dure ? Attention, danger ! Les personnes fragiles ou qui vivront trop fort la phase précédente risquent de devenir durablement "accro". On sait qu'il existe aux Etats-Unis, parmi les cliniques chargées de soigner toutes sortes de dépendances, des unités spécialisées pour les addicts à l'amour... pour lesquels les experts utilisent les mêmes méthodes de diagnostic et de soins que pour les alcooliques. Comme les drogués, l'amoureux transi dit toujours pouvoir rompre, mais ne s'y résout jamais ; il promet de se maîtriser, mais appelle quand même l'autre vingt fois par jour... De tels comportements demandent un "sevrage" aussi douloureux qu'une désintoxication, plus même parfois, car une relation amoureuse est quand même plus complexe qu'un simple produit...
Les hormones de l'attachement durable Si l'amour fou des premiers temps ne se transforme pas en passion néfaste, il peut évoluer vers un attachement durable et plus calme. Les hormones qui coulaient jusque-là en abondance diminuent avec le temps, de la même manière qu'une drogue prise régulièrement fait de moins en moins d'effet. Mais, différence notable avec la drogue, l'amour n'est pas néfaste, et on n'éprouve en général pas le besoin de multiplier les doses : deux autres hormones, l'ocytocyne et la sérotonine, vont prendre le relais en douceur. Elles procurent un plaisir plus doux et plus durable, celui d'être ensemble et de construire dans la sécurité. Comment finissent les contes de prince charmant, déjà ? Ah, oui : "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants."
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AV - Actividad de Espacios en Blanco
ACTIVITÉ DE COMPRÉHENSION
Dites si c'est vrai (V) ou faux (F).

Objetivos
LE ROUGE ET LE NOIR
Lisez maintenant cet extrait du roman Le rouge et le noir, de Stendhal. Observez les réactions de Julien Sorel et de madame de Rênal lors de leur première rencontre.
![]() Image 9. © 1964, Garnier-Flammarion, Paris |
...Madame de Rênal s'approcha, distraite un moment de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien, tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce dit tout près de son oreille :
-Que voulez-vous ici, mon enfant ? Julien se tourna vivement, et, frappé du regard si rempli de grâce de madame de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Madame de Rênal avait répété sa question. -Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux. Madame de Rênal resta interdite ; ils étaient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air si doux. Madame de Rênal regardait les grosses larmes qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire avec toute la gaieté folle d'une jeune fille ; elle se moquait d'elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Stendhal, Le Rouge et le Noir, Éditorial Garnier-Flammarion |

Ejemplo o ejercicio resuelto
ACTIVITÉ DE PRODUCTION
La vue de l'être aimé nous rend timides.
Lisez cet original poème de Jacques Charpentreau.
Ne soyez pas timides, essayez de compléter les mots.
Le timide
Je ne sais com. je pour. vous di.
Comb. mon coeur est tout remp. de vous.
Je tremb., j'hési. et je bafou.
Je m'en rends comp. : je suis ridi.
Com. vous le di. ? Je bred., je n'o.
Vous parl. de mon grand am. ; et pour.,
Vous m'écou... et je vous vois sour.
Car vous me comp. à demi-mots.
Jacques Charpentreau